manifestation contre les violences faites aux femmes
Plus de 2.000 personnes, dont José Bové,
ont manifesté samedi 24 mars après-midi à Paris
à l'appel d'associations féministes pour exiger
une loi-cadre contre les violences faites aux femmes
et un ministère d'Etat pour la parité homme-femme.
La manifestation, de la Place de la République à Opéra,
organisée par le Collectif national pour le droit des femmes,
et soutenue par les partis de gauche (PS, PCF, LCR, LO, Verts) et des syndicats (FSU, CGT),
a reçu l'appui de plusieurs présidentiables,
dont José Bové, présent dans le cortège.
Une banderole rappelait que si
"le machisme tue tous les jours, le féminisme n'a jamais tué personne".
Une autre revendiquait "la défense des associations,
une loi-cadre et un ministère d'Etat de la parité homme-femme".
"Aujourd'hui, il y a un problème de droits à faire respecter au niveau privé,
mais aussi dans la vie sociale et au travail (...)
la question des femmes est centrale", a déclaré José Bové.
"Malheureusement, les gendarmes et la police ne prennent pas
suffisamment en compte le problème, la logique machiste continue",
a t'il ajouté, soutenant en particulier deux dirigeantes
de l'association dunkerquoise "Sedire",
poursuivies en justice pour avoir hébergé une femme battue et ses enfants.
Laurence Rossignol, secrétaire nationale du PS chargée du droit des femmes
et proche de Ségolène Royal,
s'en est prise au ministre de l'Intérieur et candidat UMP.
"Nicolas Sarkozy fanfaronne. Il pense avoir fait du bon travail
et semble se satisfaire qu'il y ait tous les trois jours,
une femme qui meure sous les coups de son compagnon:
il continue de considérer que cela relève d'une question de vie privée,
et non de sécurité, sinon il serait plus modeste", a-t-elle dit.
"Pour les 5.000 morts sur les routes,
il y a une prise de conscience collective qui a conduit à des réformes,
mais pas pour les femmes", ajoute-t-elle,
en accusant le gouvernement d'avoir réduit "drastiquement" les crédits
pour les structures d'urgence.