pause prière
Pour marquer la fin de cette première année de blog,
avec ses 22000 visiteurs, dont la plupart ont tapé
le mot "yourte" sur leur clavier pour arriver jusqu'ici,
ayant consulté presqu'une centaine de millier de pages,
et pour marquer donc le commencement
d'un nouveau voyage annuel dans la blogosphère,
voici quelques citations à méditer:
« Pour la première fois dans l'histoire du monde,
les puissances spirituelles ont été toutes ensemble refoulées
non point par les puissances matérielles,
mais par une seule puissance matérielle,
qui est la puissance de l'argent.
Pour la première fois dans l'histoire du monde,
l'argent est maître sans limitations ni mesure.
Pour la première fois dans l'histoire du monde,
l'argent est seul en face de l'esprit.
Il ne faut donc pas dire seulement que dans le monde moderne
l'échelle des valeurs a été bouleversée.
Il faut dire qu'elle a été anéantie,
puisque l'appareil de mesure et d'échange et d'évaluation
a envahi toute la valeur
qu'il devait servir à mesurer, échanger, évaluer.
Tous les autres mondes (que le monde moderne)
ont été des mondes de quelque spiritualité.
Le monde moderne seul, étant le monde de l'argent,
est le monde d'une totale et absolue matérialité.
Ainsi le monde moderne s'oppose et se contrarie
à tous les autres mondes ensemble et d'un même mouvement.
C'est partout la pensée qui est visée,
la métaphysique, la liberté, la fécondité.
C'est l'âme même que l'on veut atteindre
et réduire une fois pour toutes.
C'est le spirituel sous toutes ses formes
et dans tous les êtres que l'on veut réduire.
Dans ces conditions, je considère comme insidieuse,
criminelle, frauduleuse et dangereuse, comme pernicieuse
toute politique qui tend à défaire du spirituel. »
Charles PEGUY.
« La prière est une pause, longue, surtout le soir.
Elle a permis à des millions et des millions d'hommes
de n'être pas collés à leur labeur, de s'élever
pour le regarder depuis la vastitude du temps et de l'espace.
Elle a produit plus d'apaisement que de peurs et de contraintes.
Si les grands, les riches et les puissants n'ont pas profité
de ses leçons pour changer leur vie selon la justice de Dieu,
les plus humbles y ont trouvé une illumination
de leur quotidien, des travaux de leurs mains,
de l'enfant pendu au sein, de tout ce qui, autour d'eux,
fleurissait ou portait graine ou fruit.
Que pouvaient- ils craindre de Dieu,
eux qui étaient pauvres en fait et pauvres en esprit,
qui n'étaient ni rois, ni papes,
ni propriétaires terriens en souliers fins
et buvant au salon tandis qu'on trimait pour leur compte? »
Marie Rouanet. « Luxueuse austérité. »