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YURTAO, la voie de la yourte.
30 octobre 2008

le cadeau de Phil

Une belle personne m'a fait un beau cadeau,

quelqu'un qui a de la beauté au bout des doigts,

lotus_002

qui a ciselé sur bois "la voie de la yourte".

cado_phil

Quelqu'un aussi qui a de l'art dans son coeur de simple

et dont la façon de vivre  me touche
.

J'ai suspendu dans la vitrine de mon atelier,

cette bulle de bonheur

au milieu des éléments d'artisanat

P1010023

qui logent à cette enseigne.

"La pureté du coeur est l'unique qualification"

Eric Barret, le sacre du dragon vert pour la joie de ne rien être

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Commentaires
D
Merci Sylvie, je te souhaite un bon Noël à toi aussi. Je serai ce soir en ville à Nice avec mes enfants. C'est pour eux que je suis descendu.<br /> Je t'embrasse.<br /> Daniel
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B
/Merci Daniel pour ce trés beau témoignage, une grande et affectueuse pensée vers toi particulièrement ce soir, Sylvie.
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D
Vivre autrement, tout simplement, tout naturellement<br /> <br /> Je suis né il y a 61 ans (1947) dans un milieu ouvrier végétarien/anarchiste.<br /> <br /> Mon père, ancien cheminot anarcho-syndicaliste est décédé depuis quelques années.<br /> <br /> Ma mère, 89 ans, militante végétarienne, écologiste et pacifiste est toujours active, malgré son âge, au sein d’une petite communauté (non sectaire) fondée dans les Pyrénées-Orientales, il y a près de 50 ans.<br /> <br /> J’ai commencé à travailler à l’âge de 13 ans pour « gagner ma vie » et fait de nombreux petits boulots pour ce faire et « survivre ».<br /> <br /> Je fus tour à tour, ouvrier agricole, plongeur, apprenti boulanger, magasinier, sandalier, distributeur de prospectus et d’échantillons publicitaires, vendeur « aux puces », « père noël », berger, et je dois en oublier…<br /> <br /> J’ai souvent dormi ou « vécu » dans des squats, des caves, des cabanons, dans des « Centres d’hébergement » : « la péniche », « la comète », voire même dans des cartons placés sur des « bouches de métro » et cela jusqu’à l’âge de 20 ans et de « faire mon service militaire » qui n’a duré que quelques mois : « réformé pour incompatibilité avec la vie militaire ».<br /> <br /> Un « coup de piston » d’un ami végétarien, « ingénieur de recherche »… qui travaillait pour l’armée, m’y a aidé…<br /> <br /> J’ai ensuite « trouvé » un boulot de « gardien de nuit ».<br /> J’ai été recruté à la sortie d’un Centre d’hébergement par un inspecteur d’une nouvelle boite de gardiennage. (On dit aujourd’hui « agent de sécurité).<br /> Ce n’était pas le pied, mais il fallait bien bouffer.<br /> Boulot que je ferai jusqu’en 2007 pour le compte d’employeurs successifs et qui m’aura permis de gérer mon temps, d’avoir plus de libertés et de me cultiver et d’être moins dans « le Système ».<br /> Ce n’est hélas plus vrai et plus possible aujourd’hui en faisant ce boulot…<br /> <br /> Je ne cesserai durant ces décennies d’esclavage « aménagé » de rêver à la retraite qu’on voudrait nous supprimer et aussi de mener une existence familiale difficile : deux mariages, deux divorces, trois enfants…<br /> <br /> Je n’ai jamais été non plus un consommateur effréné –ma tête était ailleurs-, mais « j’avais » la télé, la machine à laver et le réfrigérateur…<br /> Du reste, avec un « salaire » au niveau du Smic, on ne peut faire de folies…<br /> <br /> J’ai toujours été, par contre, hostile à tout crédit.<br /> Mes parents m’avaient toujours inculqué à juste titre, que c’était une forme d’esclavage et de prison.<br /> <br /> Je suis maintenant à la retraite depuis 18 mois, après 42 ans d’activité déclarée.<br /> Je perçois 1.100 euros par mois, retraite complémentaire incluse.<br /> Déduction faite de ce que je donne pour mes deux derniers enfants âgés de 11 et de 15 ans, en règlement de factures, par devoir paternel et humain ; il me reste environ 500 euros (et encore, pas toujours) pour moi vivre…<br /> <br /> Après des mois de recherches, d’annonces et de lettres adressées aux maires de villages des Alpes-Maritimes, j’ai fini par trouver ce printemps une location (150 euros) d’un studio aménagé dans une vieille bâtisse d’un village situé à environ à 70 kms de Nice.<br /> <br /> Ce village de montagne n’a qu’une cinquantaine d’habitants l’été et une dizaine l’hiver.<br /> <br /> Il n’y a aucun commerce et n’est desservi par aucun bus.<br /> Pour prendre le bus et se rendre en ville, il faut aller au « village voisin » distant de 10 kms.<br /> Il n’y a qu’un seul bus le matin à 6 heures qui revient le soir…<br /> <br /> Je n’ai pas de voiture, je n’en ai jamais eu et je n’en voudrais pas.<br /> <br /> Je descends une ou deux fois par mois à Nice pour me ravitailler et voir aussi mes enfants.<br /> <br /> Je remonte au village avec mon sac à dos chargé de 20 à 25 kgs de « victuailles » : lentilles, quinoa, semoule de maïs, boulghour « Bio »…<br /> Je fais du stop ou je marche le plus souvent à pied en m’éclairant avec une lampe électrique…<br /> <br /> Je fais souvent (hélas) l’impasse sur ma consommation de fruits et de légumes : c’est trop lourd à porter !<br /> <br /> J’aurais bien sûr aimé pouvoir acheter une vieille grange avec un bout de terre pour produire mes légumes afin de vivre en autarcie et d’être « totalement » libre.<br /> <br /> J’en ai souvent rêvé, mais je n’en ai pas eu les moyens.<br /> J’ai dû à mon grand regret, me contenter de la situation précaire de locataire.<br /> <br /> Pour ce qui est de ma consommation, autre qu’alimentaire, je ne vise qu’à consommer le moins possible, non pas par radinerie, encore que je ne sois pas très riche, mais pour ne pas financer notre asservissement et la destruction de notre planète.<br /> <br /> Au niveau de la consommation d’électricité, je m’éclaire avec une unique ampoule à « économie d’énergie ».<br /> <br /> Je n’ai ni machine à laver, ni réfrigérateur, ni télé et je n’en veux pas…<br /> <br /> Je n’utilise pas non plus, le chauffe-eau électrique, du reste peu pratique, puisque installé dans la cave.<br /> Je fais chauffer de l’eau sur le gaz pour me laver.<br /> <br /> Je possède un petit chauffage électrique « à bain d’huile » que je n’ai toujours pas allumé, bien qu’il ait neigé dehors cette nuit (ce 24/11/08).<br /> <br /> Il doit faire 10-12 degrés à l’intérieur de ma maison très bien isolée et dont les murs de 80 cms d’épaisseur préservent du froid.<br /> <br /> J’ai aussi de grosses couvertures pour dormir. Je n’ai pas du tout froid.<br /> <br /> Mes deux fenêtres sont orientées en « plein sud » et les ouvre (jusqu’à ces derniers jours) chaque fois que le soleil est présent pour le faire entrer, de 11h à 16 h.<br /> <br /> Pour ce qui est de ma consommation d’eau, je tire rarement la chasse d’eau des toilettes ; j’utilise à la place, l’eau de ma vaisselle recueillie dans une bassine.<br /> <br /> Je n’utilise qu’une bouteille de gaz tous les six mois.<br /> Je viens d’entamer ma seconde bouteille achetée en réserve.<br /> Cet été, je me suis contenté de crudités au repas de midi et je privilégie les mets à cuisson rapide de 10 à 15 minutes.<br /> <br /> Comme seules concessions de ma part à la société de consommation, je possède un petit poste de radio pour « informer » ou plutôt réinterpréter les « infos » qui nous sont données, et un téléphone portable à carte.<br /> <br /> Je privilégie l’usage des SMS sur les appels, pour le coût certes, mais aussi pour les dangers provoqués par les ondes électromagnétiques.<br /> <br /> J’utilise de préférence, la cabine téléphonique du village.<br /> <br /> Encore une chose importante, j’ai volontairement perdu 20 kgs de trop deux mois après mon installation au village.<br /> <br /> Car on peut être végétarien –je l’ai toujours été- et ne pas manger sainement et être malade, je l’ai été aussi.<br /> <br /> Je pesais 92 kgs pour 1m70 avant mon arrivée au village.<br /> <br /> Je souffrais de diverses pathologies : diabète (No 2), hypertension, cholestérol que je « soignais » ou entretenais plutôt par de nombreux médicaments.<br /> <br /> J’ai depuis supprimé la consommation de pain, de sodas, de fromages, de beurre et réduit celle du sucre, du sel au profit de céréales et de crudités (quand je le puis).<br /> <br /> Mes pathologies ont disparu et mon poids s’est stabilisé à 70/72 kgs… Il m’arrive encore, hélas, de consommer des pâtisseries et des barres chocolatées chimiques quand je me rends à Nice !<br /> <br /> Je me sens incomparablement mieux avec une alimentation plus saine et 20 kgs en moins !<br /> <br /> Je ne souffre absolument pas de faim, ni du manque de produits de consommation , mais de celui de contacts humains -j’ai parfois l’impression de vivre au milieu d’un cimetière- et de présence féminine à mes côtés.<br /> <br /> Je me surprends à encore espérer trouver une compagne qui accepterait de partager ma vie faite de saine simplicité, dans une douce complicité.<br /> <br /> Pour le reste, dans mon quotidien, je suis heureux, très heureux, quand je ne pense pas aux injustices dont sont victimes tant d’hommes, de femmes, de familles de par le monde…<br /> <br /> Je ne me lasse jamais de parcourir sentier et cimes et d’admirer la beauté de la nature, si différente d’un instant à l’autre et de regarder Vivre la Vie.<br /> <br /> Cela vaut toutes les « richesses » et toutes les consommations inutiles (et nuisibles) du monde, les « plaisirs » factices et éphémères des villes.<br /> <br /> Je suis heureux d’être un Vivant parmi les Vivants, dans un monde de « morts-vivants » !<br /> <br /> Par ce modeste témoignage, c’est un Appel à la Vie que je lance à tous les survivants…<br /> <br /> Daniel
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P
Merci, cela fait plaisir.
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E
J'aime bcp ce que t'a offert Phil.
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YURTAO, la voie de la yourte.
YURTAO, la voie de la yourte.

Fabriquer et habiter sa yourte, s'engager et inventer un nouvel art de vivre. Vivre le beau et le simple dans la nature.
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