Cuisine d'été sous tipi

Cuisiner dehors, à ciel ouvert, est-ce bivouac, camping, poésie ou pauvreté ?

En été, pas besoin de toiles sur le tipi,

juste de quoi jouer avec la lumière, 

surtout le matin et le soir quand le soleil biaise ses déclins

dans la récupe de stores multicolores,

ou dans les drapeaux du faîte.

En fait, avec cet essai de patchwork,

je voulais juste mesurer la circonférence de ce nouveau tipi.

J'ai utilisé une bande de tuiles en tissu, coupées dans des chutes de store.

Cette bande date d'avant, 

quand je voulais fabriquer une isolation contre la pluie

 sur le petit tipi de fougères, non étanche.

J'ai inventé un système de bandes de tuiles textile

dont les lignes doivent se chevaucher légérement,

afin que puissent respirer les fougères sèches,

mais aussi et surtout, afin de pouvoir ajouter chaque année

une nouvelle couche de fougères fraichement fauchées.

Finalement, j'y renonce,

la meilleure solution étant de prévoir des plantes grimpantes sur ce tipi végétal

et donc de l'isoler plutôt de l'intérieur.

Pour ce nouveau tipi, j'envisage de coudre deux toiles coniques,

une pour le haut, en protection du feu contre la pluie,

une pour le bas à enlever facilement aux beaux jours.

Le tipi n'a pas été programmé,

il s'est invité auprés du feu naturellement,

de perches en perches, au fil des travaux.

Quelques minces troncs  d'acacias, de chataigners et de pin, épluchés ou pas,

rassemblées en épi au dessus du foyer.

Rien que ce faisceau, et se dessine déjà un habitat, le cercle sacré.

Même pas besoin de couvertures pour se sentir contenu. 

Faire son feu dans un tipi nu,

c'est être en même temps dedans et dehors.

Recette des galettes au feu de bois :

Pas mal de farine de pois chiche et un peu moins de farine d'amarante,

mélangées intuitivement.

Du sel, un oeuf et de l'eau, à touiller pour faire une pâte un peu épaisse.

De l'huile dans une poële à fond épais

( récupérée devant la porte de mon vieux voisin décédé qui habitait audessus de l'école du quartier).

Un petit feu de bois avec quelques branchettes ramenées d'alentour,

sur lequel on pose un trépied.

Pas besoin de braises, on cuisine sur la flamme,

le feu s'éteint quand les galettes sont cuites.

Tout un art quand même, car trop de flammes et la galette krame,

pas assez et elle perd son craquant.

Ces galettes remplacent le pain dans un régime sans gluten.

Elles sont croustillantes et délicieuses, même sans accompagnement.

Un régal en même temps qu'une bonne méditation

sur l'énergie de la cuisson et la tanquilité du crépuscule.

Cuisiner dehors au feu de bois, sous un tipi pas fini,

c'est gratuit, joyeux et très cool ! 

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Photos de Sylvie

et Jean-Claude

Comments

[Cat]

Bonjour ma belle Sylvie et toujours merci pour ces partages de beauté et de simplicité. Je pense toujours à toi même si je n'écris pas beaucoup en ce moment. Je t'embrasse. Cat.

[ganesh]

Hummmm...ça fait drôlement envie ces galettes....J.C

[michel Seiller]

je reposte : j'aimerais commander ton livre "vivre en yourte". Peux tu me dire comment faire pour l'avoir ? Hélène (et Michel)

[michel Seiller]

un énorme bisou Sylvie et bravo pour tous ces documents qui font plaisir et montrent ta joie de vivre et surtout, le partage, qui te caractérise parfaitement. Tu es une personne de coeur et nous t'adorons. Restes toi même, quoi qu'il arrive ! on t'aime infiniment.

Hélène, ta secrétaire de Cheyen (et Michel).

[michel Seiller]

superbe Sylvie :)

Et si tu veux des graines d'amarantes (13 variétés actuellement amérindiennes et népalaises) ,tu me dis. Je t'en envoies

Kisses Sis Sylvie

Helene et Michel