Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
YURTAO, la voie de la yourte.
5 octobre 2010

Communiqué contre 32 ter A de Loppsi 2

Le tract des habitants des yourtes contre 32 ter A de Loppsi 2, clik là

ultime_abri

COMMUNIQUÉ :
paris le 3 octobre 2010

LOPPSI 2, Le Gouvernement fait la guerre aux mal-lotis :

Non à la pénalisation et à l’expulsion arbitraire des habitants de logements de fortune ...
ROMs, gens du voyage, habitants de bidonvilles, de cabanes, de maisons sans permis de construire, et de toutes formes d'habitats légers, mobiles et ephémères, tous sont  visés ...

A l’heure où le Gouvernement est attaqué de toute part sur sa politique répressive et raciste à l’égard des Roms, des gens du voyage et en règle générale, des populations précaires, il fait adopter en force l’article 32 ter A de la LOPSSI 2 à l’encontre des habitants de bidonvilles, d’habitations de fortune, de campements de sans abris comme dans le bois de Vincennes, et également à l’encontre de personnes ayant choisi d’habiter caravanes, roulottes, camions, tipis, yourtes, auto et éco-constructions.

Toute construction sans permis de construire, comme il en existe beaucoup dans les DOM TOM pourrait aussi tomber sous le coup de cette procédure d’exception, car une construction sans permis est “illicite”. Cette procédure menace également les squatters : le Ministère de l’Intérieur a annoncé son intention de l’étendre aux occupants de locaux lors de la deuxième lecture à l’Assemblée Nationale.

L’article 32 ter A de la LOPPSI 2 est une mesure d’exception car elle bafoue les principes de la protection par le juge du domicile, des biens, de la vie familiale et privée, et donne un pouvoir arbitraire et disproportionné au Préfet : en effet, la procédure d’expulsion en vigueur actuellement sur les logements de fortune, nécessite une décision du juge, elle protège d’une expulsion en hiver, elle permet d’être pris en compte dans des dispositifs de relogement voire d’hébergement, elle doit respecter des délais et des actes de procédure délivrés par un huissier, elle prévoit la protection des biens des personnes expulsées ....

Elle est une mesure arbitraire car elle est justifiée par « un risque grave d’atteinte à la salubrité, à la sécurité, à la tranquillité publiques », notions extensibles et floues qui laissent la place à toutes les interprétations. Elle vise toute personne qui aura décidé en réunion (2 personnes et plus), de s’installer sur un terrain quel que soit le propriétaire, et la nature de la relation entre le propriétaire du terrain et les habitants. Même si un des habitants est le propriétaire du terrain, ou si l’utilisation du terrain est contractualisée avec les occupants, ou si simplement le propriétaire n’est pas opposé à cette installation, le Préfet peut employer cette procédure d’exception dans un délai de 48h.

L’article prévoit une sanction financière pour ceux qui ne s’exécuteraient pas assez vite, ainsi que la destruction de l’habitation et des biens qu’elle renferme, sur procédure accélérée. La destruction au bulldozers et le vol des biens d’autrui seront ainsi légalisés. Cette disposition ouvre la voie à une atteinte au droit de propriété.

Cette loi, viendrait faciliter  la destruction autoritaire des construction dite « illicite », et la réalisation de la « lutte anticabanisation » lancée notamment par le Préfet des Pyrénées Orientales depuis 2007.

Cette disposition vise et accable les personnes les plus gravement touchées par la crise du logement. A l’opposé des politiques conduites il y a 50 ans, elle répond à la recrudescence des bidonvilles et des formes les plus aigües de mal-logement par la répression et par une procédure d’expulsion expéditive.
En effet, alors que le Gouvernement prétend mettre en œuvre le droit au logement, il n’est prévu ni relogement ni hébergement pour les expulsés. Ils doivent quitter les lieux et se rendre “invisibles”.


·       Nous demandons le retrait de cet article, le retour et le respect de la Loi d’origine sur les terrains d’accueil, adoptée en 2000 dans le cadre de la Loi SRU, et des mesures législatives qui reconnaissent la qualité de domicile et son caractère permanent à l’habitat choisi, au lieu de le réprimer et le stigmatiser.
·       Nous exigeons que la politique de résorption des bidonvilles et des habitats de fortune s’inscrive dans les politiques du logement, la mise en œuvre de la loi DALO et des procédures d’insalubrité…, afin que chacun et chacune puissent être logés dignement,
·       Nous dénonçons la politique répressive et stigmatisante du Gouvernement qui s’attaque aux plus modestes et aux plus fragiles, et demandons l’abandon de tout projet antisquat.

Premiers signataires : ACDL, ADGVE, AITEC, AFVS, AMIDT, ANGVC, CGT CDC, Cheyen (Coordination des Habitants En Yourtes), CNL, DAL, FAPIL, Fédération Calé/Kalé, FNASAT, HALEM, Jeudi noir, La voix des Roms, LDH, MRAP, RESOCI, SAF, Union Syndicale Solidaire, Vie et Habitat Choisi,...
Ainsi que : Alternatifs, PG, NPA, Les Verts …

 

 

Dernière nouvelle de ce matin !!!

Noël Mamère a appelé pour annoncer que la discussion à l'assemblée est reportée pour le 26 novembre

Deux nouveaux amendements ont été proposés pour retirer toute ambiguïté :

amendement 8 présenté par M. Lambin
Après l'alinéa 5, insérer l'alibéa suivant :
"I bis. - Les dispositions du I. sont applicables à tout campement illicites précaire, fixe ou mobile, érigé depuis plus de six mois."

EXPOSE Sommaire
L'objet de cet amendement consiste à donner aux pouvoirs publics les moyens de mettre un terme à tout campement illicite et précaire mettant en cause la sécurité et la salubrité publique et implanté depuis plus de six mois. En retenant ce critère de délais, il s'agit d'exclure du dispositif les  personnes sans domicile ni résidence fixe circulant en France, telles que définies par l'article 2 de la loi n.69-3 du 3 janvier 1969.

amendement 9 présenté par M. Lambin

a l'alinéa 1, après le mot : "habitation", insérer les mots :"ou des campements précaires, fixes ou mobiles."
exposé sommaire
L'objet de cet amendement conciste à donner aux pouvoirs publics les moyens de mettre un terme  mettant en cause la sécurité et la salubrité publique.

Version adoptée par la commission des lois Assemblée nationale :

Article 32 ter A

I. –
(Non modifié) Lorsqu’une installation illicite en réunion sur un terrain appartenant à une personne publique ou privée en vue d’y établir des habitations comporte de graves risques pour la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publiques, le représentant de l’État dans le département ou, à Paris, le préfet de police peut mettre les occupants en demeure de quitter les lieux.

La mise en demeure est assortie d’un délai d’exécution qui ne peut être inférieur à quarante-huit heures. Elle est notifiée aux occupants et publiée sous forme d’affichage en mairie et sur les lieux. Le cas échéant, elle est notifiée au propriétaire ou titulaire du droit d’usage du terrain.

Lorsque la mise en demeure de quitter les lieux n’a pas été suivie d’effet dans le délai fixé et n’a pas fait l’objet d’un recours dans les conditions prévues au II, le préfet peut procéder à l’évacuation forcée des lieux, sauf opposition du propriétaire ou du titulaire du droit d’usage du terrain dans le délai fixé pour l’exécution de la mise en demeure. Le cas échéant, le préfet saisit le président du tribunal de grande instance d’une demande d’autorisation de procéder à la destruction des constructions illicites édifiées pour permettre l’installation en réunion sur le terrain faisant l’objet de la mesure d’évacuation. Le président du tribunal ou son délégué statue, en la forme des référés, dans un délai de quarante-huit heures.

Lorsque le propriétaire ou le titulaire du droit d’usage du terrain fait obstacle à l’exécution de la mise en demeure, le préfet peut lui demander de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire cesser l’atteinte à la salubrité, à la sécurité et à la tranquillité publiques, dans un délai qu’il fixe.

Le fait de ne pas se conformer à l’arrêté pris en application de l’alinéa précédent est puni de 3 750 € d’amende.

II. – (Non modifié) Les personnes destinataires de la décision de mise en demeure prévue au I, ainsi que le propriétaire ou le titulaire du droit d’usage du terrain peuvent, dans le délai fixé par celle-ci, demander son annulation au tribunal administratif. Le recours suspend l’exécution de la décision du préfet à leur égard. Le président du tribunal ou son délégué statue dans un délai de soixante-douze heures à compter de sa saisine.

III (NOUVEAU). – L’article 226-4 du code pénal est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Est puni des mêmes peines le fait de séjourner dans le domicile d’autrui sans l’autorisation du propriétaire ou du locataire et de ne pas le quitter immédiatement à la requête du propriétaire ou du locataire. »


COMMENTAIRE sur l’amendement Blanc, (en rouge ci dessus)

Dans le cadre de l’examen de la LOPPSI un amendement a été adopté par la commission des lois,  dont l’application risque de dépasser l’objectif défini par la proposition d’amendement ci jointe..
Elle risque tout simplement de pénaliser des innocents, qui seront expulsés sur simple déclaration d’un propriétaire.

Il s’agit de l’amendement CL6, positionné à la fin  du 32 ter A, identique à un amendement qui avait été déjà rejeté par la commission des lois au Sénat . Il s’agit de sanctionner le “vol de domicile”.  L’intrusion et l’installation dans la résidence principale d’autrui par un occupant sans scrupule n’est pas défendable. Toutefois, la rédaction de l’amendement n’est pas appropriée, en effet :
La rédaction est la suivante :
L'article 226-4 du code pénal est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Est puni des mêmes peines le fait de séjourner dans le domicile d'autrui sans l'autorisation du propriétaire ou du locataire et de ne pas le quitter immédiatement à la requête du propriétaire ou du locataire. »”

Or, cette rédaction permettrait à des propriétaires indélicats, ou des locataires principaux,  qui louent sans contrat, “au noir” ou qui sous louent des chambres de bonne attachée au bail principal, et ils sont bien plus nombreux que l’on ne le pense en cette période de crise du logement , ou qui prêtent à titre gracieux les lieux, d’expulser leur sous locataire ou l’occupant,  sans jugement, voire même de les faire condamner au pénal, ce qui reviendrait à condamner des innocents.

Nous demandons le retrait de cet amendement..

L'infame article 32 ter A de Loppsi 2 vu par la fondatrice et présidente de Cheyen, clik là

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
C
http://webmail1j.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?IDMSG=25815&FOLDER=SF_INBOX&ORIGIN=&SORTBY=1&PAGE_RETURN=1<br /> <br /> <br /> adême, leur page mensuelle, avec ça Gilles vous devriez trouver quelqu'un qui puisse répondre à vos questions et qui devrait être impartial<br /> bonne journée à tous et toutes
Répondre
G
en sachant que l'electricté va considerablement augmenter durant les prochaines années et qu'on nous bourre le crane en nous disant que c'est l'avenir dans les transports(voiture electrique,....)pensez vous que notre budget va le supporter?comment faire de l'electricité en grosse quantité?le solaire?pas encore rentable ni suffisemment productif,il faudrait une surface considerable pour s'auto-suffire de ce moyen(et cette surface serait prise au detriment de la production agricole(qui sert a nous nourrir).il faut se rendre a l'evidence qu'il n'y a pour le moment que le petrole;car pour faire de l'electricité,eh bien il faut du petrole.alors le tout electricique ne pollurait-il pas davantage?
Répondre
A
c'est génial...
Répondre
C
ceux qui savent tout sur ces problèmes et ne vendent rien sont CAUE-Adème, il y en a dans chaque grande ville, ils ont une grosse bibliothèque sur ces sujets et des conseillés, il faur prendre rendez-vous. Par exemple en juillet à Carcassonne il y a un stage de construction d'un four solaire donné par un spécialiste qui vient d'une autre région, cout: 80 euros , tout est fourni et on repart avec son four sous le bras. Gilles peut m'envoyer un mail pour prendre contact et venir, j'habite à 30 km à l'est de Carcassonne<br /> amitié à tous et toutes<br /> chantal
Répondre
A
j'aimerais bien en savoir plus sur le solaire et les maisons en bois passives ou peu chères... On me téléphone au moins 1 fois par semaine pour me proposer le photovolataïque sur mon toit, ce que je refuse car je n'ai pas envie de servir d'usine à électricité pour le compte d'EDF qui prétend me racheter plus cher qu'il ne vend (mon oeil), ça je me dis que c'est pour appâter le client. Ils ne sont pas philantropes! Par contre produire pour moi même, oui, mais pour la prochaine maisonj 'espère en cahrente-maritime ou une région pas nucléarisée... Ca ne peut être qu'à l'ouest pour éviter les vents dominants... et puis si vous regardez la carte, les <br /> centrales ont en majorité à l'est....
Répondre
YURTAO, la voie de la yourte.
YURTAO, la voie de la yourte.

Fabriquer et habiter sa yourte, s'engager et inventer un nouvel art de vivre. Vivre le beau et le simple dans la nature.

Publicité
Newsletter
Publicité