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YURTAO, la voie de la yourte.
6 décembre 2008

Mes arguments juridiques contre le référé expulsion

Quatre sociétés immobilières m'attaquent pour la deuxième fois en procès.

Ces sociétés requièrent devant le tribunal d'Alès mon expulsion en urgence,

sous forme de référé, d'une parcelle litigieuse située à Bessèges dans le Gard.

Ils argumentent qu’ils ont acquis, le 8 septembre 2005,

par une adjudication régulière et définitive, cette parcelle,

et que le jugement d’adjudication m'a été signifié.

Que je ne peux ni contester le titre des adjudicataires,

ni justifier du mien pour occuper la parcelle litigieuse.

Que je suis une occupante sans droit ni titre de la propriété d’autrui

Qu'ils vont se retrouver en situation illégale à l’égard du Trésor Public si,

en leur qualité d’adjudicataires marchands de biens, ils n’ont pas revendu

la parcelle litigieuse (avant Septembre 2009) et que non seulement

mon expulsion doit donc être ordonnée sans désemparer

mais qu’ils doivent être dédommagés au titre de l’article 700 de 1000 euros.


L’association propriétaire à Bessèges de deux terrains cadastrés AH 161 et AH 25,

m'a autorisé,  au cours de l’année 2004, à occuper la parcelle AH 25,

en installant les yourtes en patchwork que je fabrique et où j'habite,

moyennant débroussaillage et entretien

.
Un an plus tard, le 8 septembre 2005,

l'association ayant été mise en liquidation judiciaire,

son patrimoine a été vendu aux enchères.

Trois ans plus tard, les quatre sociétés de marchands de biens

qui ont emporté les enchères ont déposé une plainte à mon encontre

sur le fondement des articles 322-4-1 et suivants du Code Pénal

pour "installation en réunion sur le terrain d’autrui en vue d’y établir une habitation."

J'ai été relaxée des fins de cette poursuite, par un jugement

du Tribunal Correctionnel d’Alès du 25 juillet 2008,

sur lequel il n'a pas été fait appel.


Sur cette deuxième attaque devant le tribunal des référés d'Alès,

il existe des contestations sérieuses

qui entrainent l'incompétence du juge des référés.

Par ailleurs, à supposer fondée la demande en expulsion formée contre moi,

je pourrais bénéficier de délais pour permettre mon relogement.

 

a) Le procès verbal descriptif contenu au cahier des charges de cette vente

contient des mentions inexactes qui l’entachent d’irrégularité.

Contrairement aux affirmations des demandeurs, il existait sur cette parcelle

des bâtiments à usage d’habitation et à l’intérieur, une habitante.

Dans ces conditions, j'aurais du être convoquée individuellement à l’adjudication.

La convocation doit comporter les indications

citées à l’article 7 du décret n° 77-742 du 30 juin 1977 dont celle de la mise à prix.

Le jugement ou procès verbal d’adjudication devait m'être notifié,

à la diligence du greffier du tribunal devant lequel l’adjudication a été prononcée,

entre le dixième et le quinzième jour suivant cette dernière.

Cette notification devait préciser le montant de la dernière enchère,

e nom et l’adresse de l’adjudicataire

et reproduire le texte du paragraphe II de l’article 10 de la loi du 31 décembre 1975

puis indiquer, s’il y avait lieu, que la convocation à l’adjudication n’a pas été faite.

En aucun cas, les adjudicataires ne peuvent donc se prévaloir

d’un titre résultant d’une adjudication régulière.


b) Le Droit de préemption urbain n’a fait l’objet

d’aucune notification de DIA et de purge :

Le cahier des charges contient une fiche de renseignements d’urbanisme

qui mentionne

au paragraphe « Droit de Préemption » : DPU : « Oui, commune ».

Or je produis une lettre du Maire de Bessèges qui confirme

qu’aucune « demande de droit de préemption urbain » n’a été adressée à sa Mairie.

Or, les dispositions de l’article L 213-1 du Code de l’Urbanisme

s’appliquent aux ventes par adjudication.
(par ex. Cassation Civile 3ème Ch.  Pourvoi 02-15879 Arrêt du 18 février 2004).

La D.I.A. doit être adressée au Maire

au moins trente jours avant la date fixée pour la Vente.

La purge du droit de préemption a lieu après la vente (R 213 et suiv.)

Aucune déclaration d’intention d’aliéner n’ayant été souscrite

dans les termes et conditions particulières aux ventes par adjudication,

  l’acquisition dont se prévalent les demandeurs est nulle

et toujours susceptible d’être annulée.


c) Le transfert de propriété n’a été constaté par aucun acte authentique :

cette vente, plus de trois  ans après le jugement d’adjudication,

n’a fait l’objet d’aucune transcription à la conservation des Hypothèques.

Or, aux termes des articles R 213 et suivants du Code de l’urbanisme,

une fois purgé le droit de préemption urbain,

le transfert de propriété opéré par le jugement d’adjudication doit être constaté

dans un acte authentique et transcrit à la Conservation des Hypothèques.

La Mairie ayant confirmé qu’elle n’a pas été mise en mesure

d’exercer son droit de préemption,

en violation des dispositions de l’article L 213-1 du Code de l’urbanisme,

cette vente est donc nulle, mais encore,

vu qu'elle est toujours non transcrite, elle est inopposable aux tiers.

Par conséquent, on peut constater au vu de la fiche d’immeuble, sur laquelle

le propriétaire de la parcelle litigieuse apparait toujours comme étant l'association,

les demandeurs ne rapportent pas la preuve de leur qualité de propriétaire

et ne peuvent donc poursuivre mon expulsion.


Il est donc établi que si les demandeurs se prévalent d’un jugement exécutoire,

ils sont loin de disposer d’un titre exécutable :

La vente dont ils se prévalent est irrégulière et susceptible d’annulation

pour violation de l’article L 213-1 du Code de l’Urbanisme et du défaut de purge du DPU.

Cette acquisition par adjudication n’est pas constatée dans un acte authentique

et n’est pas, plus de trois ans après l’adjudication,

transcrite par la Conservation des Hypothèques : elle m'est donc inopposable.


2) Contrairement aux affirmations des demandeurs,

je ne suis pas entrée irrégulièrement sur la parcelle litigieuse.

Les demandeurs ont tenté d’obtenir un jugement pénal qu’il puisse utiliser

comme preuve de cette entrée illicite, mais ils ont échoué.

J'occupe cette parcelle avec une autorisation verbale initiale d’une Association

tombée en liquidation judiciaire par la suite.

Mon occupation avec cette autorisation était notoire.

En contrepartie de mon occupation, il a été convenu

que je débroussaillerais et entretiendrais cette parcelle pour poser mes yourtes :

j'ai parfaitement rempli mon engagement.


Un tel arrangement est banal dans le monde rural qui reste imprégné

de l’esprit des droits d’usages coutumiers reconnus aux populations pauvres

sur les bois et forêts dès lors que l’activité qui en découle

ne fait l’objet d’aucun commerce.

C’est si vrai que le Code forestier de 1826 a entendu règlementer

ces droits d’usage coutumiers pour ce qui concerne les bois et forêts de l’Etat.

  Jamais l’habitat des bûcherons charbonniers

et autres usagers de ces droits coutumiers,

n’a été par le passé, ni contesté ni menacé.

Je fournis plusieurs attestions et témoignages de personnes de mon canton

bénéficiant d'un tel contrat oral à l'amiable,

validant un droit d'usage coutumier fréquent en Cevennes:

jouissance et gratuité de terrains en échanges d'entretien, ce qui arrange

bien des propriétaires souvent éloignés et rassurés contre les risques d'incendie.

Si, du fait de la liquidation de l'association,

je n'ai pu me faire remettre une attestation

établissant par écrit cet arrangement, il demeure que

mon occupation a été notoire et tolérée

puisque j'ai même bénéficié d’une autorisation officielle par la mairie de Bessèges

de réaliser un  branchement électrique pour mes yourtes. 

Par conséquent, n’étant pas entrée dans les lieux irrégulièrement

et ma présence ayant été notoire et tolérée,

si je ne dispose pas d’un titre, je dispose cependant de droits!

En effet, l’expulsion d’un occupant sans droit ni titre,

disposant à l’origine,  d’un droit de jouissance régulier,

ne peut être effectuée que dans les conditions prévues

par la loi du 9 juillet 1991, et le décret du 31 juillet 1992.

  L’article 62 alinéa 1 de la loi de 1991, prévoit un délai

de carence de deux mois entre la signification du commandement et l’expulsion.

L’alinéa 2  permet de proroger pour une durée n’excédant pas trois mois le délai précédent.

De plus, les articles 613-1 et 613-2 du Code de la construction et de l’habitation

instituent un délai, d’une durée minimale de trois mois,

pour permettre le relogement de l’occupant.

Cependant, si je ne pouvais pas bénéficier des sursis précédents,

un délai de grâce allant de trois mois à trois ans pourrait m'être accordé.

Ces délais sont ceux prévus par l’article 1244-1 du Code civil.

En effet, la loi contre les exclusions de 1988

autorise d'office le juge à accorder des délais.

Mais encore faudrait-il que les demandeurs aient pris la peine

de notifier leur assignation au Représentant de l’Etat dans les formes et conditions

prévues par l’article 24 alinéa 2 de la loi du 6 juillet 1989.

  Encore faudrait-il que leur commandement de quitter les lieux soit régulier

au regard de la loi de 1991.Or, il n’en est rien.

Dans ces conditions, la demande d’expulsion formée par les demandeurs

est totalement irrecevable. 






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Commentaires
R
salut je posséde un terrain vers confolens en charente et je cherche des gens pour participer a l'habitation alternative,je suis pres a accueillir des gens sur mon terrain .pouvez vous me donner des tuyaux?merci
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F
« La Ferme des Sots » et l’association « !No Mad ! » organisent un <br /> Stage d’Auto Construction de Yourte<br /> Du 19 Avril au 16 mai <br /> (à Léognan 33850)<br /> <br /> « La Ferme des Sots » Terrain de vie regroupant des habitats légers (cabanes et yourtes )où un collectif d'individus et de structures oeuvrent à ce projet d' Eco-vie en devenir et à la réalisation de projets liés à des actions artistiques ,sociales et culturelles ; notamment au travers de l’ancienne grange restaurée ,offrant un espace polyvalent de plus de 100m² .<br /> <br /> « !No Mad ! » : une association ayant pour objet la réalisation de stages d’auto construction de yourtes privilégiant des matériaux locaux ,dans un contexte d’échange et de transmission de savoir faire sans but lucratif ; ceci afin de contribuer à installer et/ou développer des projets individuels ou collectifs de réalisation d’éco-habitats choisis .<br /> <br /> <br /> Pourquoi ? Because ,les yourtes mongoles c'est bien joli, mais y'a un méchant bizness qui se fait au fil des ans; très tendance depuis quelques années ,le résultat est que si certain font des affaires ici(écoloblabla touristico ,importation fructueuse, la nuit en yourte pitoresk à 80 €..etc..),là-bas aussi le marché va bon train,et ce ,au détriment de la qualité des yourtes(on le voit clairement entre des yourtes achetées à quelques années d'intervalles :qualité des bois moindre, peintures “bâclées”,épaisseur du feutre réduite..) et par ailleurs, de déforestation sauvages dans les quelques rares forêts des contrées...<br /> De plus ,l’usage des yourtes étant plus sédentaire ici que là-bas , les réaliser nous même permet l’ajout d’ouvertures (portes et fenêtres) et de toono avec structure apportant un plus de lumière .<br /> <br /> Comment ? En formant un groupe de stagiaires à la construction d’ une yourte avec des matériaux du cru ,chacun participant à chaque étape du travail du bois et de la couture, avec l’engagement à former ultérieurement d’autres personnes . Pour ce faire , l’association !No Mad ! s’équipe au fil du temps en outillage portatif ( rabo-dégo, machine à coudre,etc…) afin que les personnes organisant un stage à suivre puissent en user , dans les locaux de La Ferme des Sots ou en quelque autre endroit de France et de Navarre !<br /> <br /> Lucratif ? Que nenni ! Le stage est entièrement gratuit pour les participants ,et les formateurs sont bénévoles . La « marge » de la vente de la yourte réalisée ( calculée avec et selon la réalité financière de l’acquéreur)servant ,pour l’heure , à finir d’équiper l’asso !No Mad !en outillage autonome ; ensuite à financer l’achat de la matière première de la yourte du stage à suivre (avec l’idéal à termes de pouvoir fabriquer lors d’un stage, une yourte à prix coûtant pour quelqu’un en ayant la nécessité ) .<br /> <br /> Les modalités : Guidé par 3 formateurs ,ce stage est ouvert à 5 stagiaires motivés et investis sur l’ensemble du mois ,ceci pour une harmonie pédagogique évidente ; nous demandons d’ailleurs en retour,( non point de l’argent vous l’avez compris ) que ces 5 personnes « s’engagent » à réaliser un stage (ensemble ou séparément ,dans le délai qui leur sierra , avec la logistique de !No mad !)<br /> <br /> Nourriture : participation de 5 €/jour et préparation par nos soins à tour de rôle…<br /> Hébergement : possibilité de planter sa tente , son camion ou sa caravane sur le terrain ou de dormir dans l’un des habitats (si libre) du lieu …<br /> Arrivée : si possible le dimanche 18 avril en fin d’après midi <br /> Jour de repos : 1/semaine les mardis <br /> <br /> Contacts : Si vous êtes intéressés ou pour toute question, via l’adresse yourtenomad@hotmail.fr <br /> ou par tel auprès de Gast 06/79/37/79/11 ou Vincent 06/86/16/55/43<br /> En lien…<br /> L’initiative de la création de cette démarche émane de Clem de l’association Atypik,dont nous vous invitons à aller visiter le site (notamment la rubrique Yourte of course !) http://www.atypikaccueil.blogspot.com/<br /> Par ailleurs , vivre en habitat léger (cabane, yourte ,tipi, roulotte…) est louable et de bon ton mais la partie (juridique entre autres) n’est pas complètement gagnée pour l’heure ; aussi vous êtes conviés à visiter et faire connaissance avec l’association Halem , oeuvrant à la mise en réseau ,l’information et la défense des habitants d’habitats légers, éphémères et mobiles http://halem.infini.fr/<br /> A voir aussi le blog évolutif de l’asso : yaourte.blogspot.com <br /> « La Ferme des Sots » 240 Chemin des Saulx /33850 Léognan 05/56/64/48/18
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V
Aloà...<br /> <br /> Juste pour donner un p'ti mot d'encouragement au passage..<br /> Même si,au vu des différents écrit,votre tribu n'est pas du genre à courber l'échine!!<br /> <br /> ..Vive les Pyrates,à bas la compagnie des Indes..
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G
Si je comprends, non seulement ils sont méchants mais en plus, ils sont bêtes...
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A
affectueuses pensées, toujours, et plein de courage pour toi<br /> bisousssssss
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YURTAO, la voie de la yourte.
YURTAO, la voie de la yourte.

Fabriquer et habiter sa yourte, s'engager et inventer un nouvel art de vivre. Vivre le beau et le simple dans la nature.
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