Balade d'automne du coté de Bessèges
J'écrirais des chansons,
j'écrirais des poèmes,
Je ferais de la vie
une longue promenade,
Je chanterais mes mots
pour l'amoureux que j'aime,
Hors des sentiers battus
et loin des bousculades.
J'embrasserais les mains qui me seront tendues,
Je tournerais le dos aux sourcils batailleurs,
J'éviterais aussi les allées sans issue,
Mais j'ouvrirais mes bras à la voie du bonheur.
Je livrerais mon cœur aux hommes de valeur
Et clamerais la joie d'un amour absolu
Sans craindre le courroux des bourreaux oppresseurs
Ni les prédateurs chassant la Vérité nue.
Il me faudra alors la force des montagnes,
La fluidité de l'eau
et la clarté du feu,
Contempler le silence
tapi dans la campagne,
Apprendre des oiseaux l'envol vigoureux.
Ne jamais oublier
qu'on peut recommencer.
Quand tout est enterré,
la terre se resserre
Et protège ses œufs,
qui vont se réchauffer
Dans les fermentations
que nos deuils libèrent.
Ne me demandez pas
de tenter l'impossible
Car je ne peux donner
ce que je n'ai pas pris.
Mais je m'engage
à vous rendre visible
La Nature qui, dans ma chair,
n'est qu'analogie.