Guérison
La décision de ne pas prendre le traitement allopathique lourd prescrit par le dernier ophtalmo consulté m'a libéré des sueurs froides suscitées par ses menaces :
" Si vous ne prenez pas la cortisone pendant au moins six mois jusqu'à un an, et si vous arrétez le traitement, vous rechuterez à l'état du début de l'infection, qui est chronique." C'est à dire un handicap sérieux de malvoyance.
Je n'ai pas pris la cortisone et j'ai guéri.
Je me souviens de sa façon marabouteuse de me lancer, après l'énoncé de son dictât pharmacologique : « Faites-moi confiance ! ». Ce docteur exigeait ainsi ma crédulité totale. Il voulait m'aliéner pieds et poings liés au système marchand qui exploite la santé comme une vache à traire en usine industrielle, au dépend des malades et de la sécu, pour l'enrichessement des labos et des fabricants de médicaments. Profitant de ma faiblesse et de mon angoisse, il a tenté de me dépouiller de ma responsabilité, de ma lucidité, de ma conscience et de ma liberté.
Mais j'ai résisté. Je ne serais pas le cobaye perfusé d'une firme de charlatans et de mafieux.
Je n'ai pas vendu mes yeux au diable.
J'ai choisi la voie de la guérison naturelle.
J'ai écouté et mis en action les bons conseils de mes chers lecteurs. Extranase, tisane de frêne, magnésium, eau de mer etc....
Et surtout, j'ai mis en œuvre les pouvoirs de la terre.
Durant deux heures, chaque matin et chaque soir pendant six semaines, j'ai appliqué une couche d'argile sur mes yeux. Dans une solitude morale absolue. J'ai eu beau chercher sur le net, je n'ai trouvé aucun précédent d'une kératite guérie par l'argile. Ce traitement dont l'investissement financier est quasi nul ( j'ai quand même acheté de l'argile verte bien que j'ai près de chez moi de l'argile blanche à foison mais qu'il aurait fallu nettoyer ) est beaucoup plus contraignant qu'un collyre chimique administré trois fois par jour, puisque pendant quatre heures, puis deux vers la fin, je suis restée allongée quotidiennement dans le noir de la glèbe. Mais j'ai endossé la responsabilité de mon état sans la transférer sur un soi-disant expert ou un gourou.
La grande, l'énorme différence, c'est que mes yeux ont commencé à cicatriser et que j'ai retrouvé ma faculté de lecture bien avant les six mois prédits, sans aucun effet secondaire.
Après la cure d'argile, je suis retournée voir mon ophtalmo d'origine, la dame à qui j'ai écrit la lettre publiée sur Yurtao, qui m'a reçu fort poliment, de même que sa secrétaire…
Le résultat, c'est que mon œil gauche est passé de 2/10 d'acuité visuelle à 6/10 , et l’œil droit, de 4/10 à 10/10 !
Ainsi, faire confiance à l'intuition, au bon sens, aux bonnes personnes et à la terre, a sauvé mes yeux. L’œil gauche, qui a été très atteint, est en cours de rétablissement, lentement mais sûrement. La doctoresse m'a simplement confirmé que la cortisone n'aurait servi à rien… Enfin un petit air de vérité dans un cabinet médical.
Si je publie aujourd'hui cette petite victoire personnelle, dont le résultat physique est concomitant d'une guérison intérieure, c'est que je souhaite vraiment que mon expérience réussie puisse servir à d'autres personnes.
Au plus fort de ma cécité, j'ai laissé mes mains fabriquer, avec des produits de la terre offerts autour de ma tente, le visage de cette vertu merveilleuse
qu'est l'instinct de survie qui nous habite tous, qui est aussi et peut-être uniquement ce regard loin en nous qui voit la vérité derrière les formes les plus sombres, et qui murmure dans le silence du cœur. La maladie devient alors un cadeau, et la vie qui s'égarait revient alors dans le juste milieu.
J'ai suspendu le visage de ce sourire lumineux devant ma yourte, sur le vieux chêne où pépie une nuée de mésanges malicieuses.
Maintenant, ce visage de l’au-delà de la douleur, du tréfonds de soi, il se balance doucement par tous les temps, jouant avec le moindre rayon de soleil qui l'illumine comme un feu de joie, et il me décoche, à chaque réveil ou quand je passe devant lui, de ce rire si sain et ces yeux si limpides, un jet de cette énergie magique qui m'a fait traverser, une fois de plus, les grandes eaux.